dimanche 19 juillet 2009

MME ALINE LLAREUS-DINIER CRITIQUE D'ART

Sur les toiles de gaby casini, la couleur ne se calme jamais. La touche ne cesse de griffer la surface.
On ne décèle pas de raccords, comme si la pleine pâte était toujours présente,sous la brosse,le couteau,la spatule...... Les toiles de casini sont maçonnées à flanc de support,du haut en bas,pas de temps mort,pas de répits pour les frottis nerveux de terre,de feuillages ,de façades,rivages,ciel,arbres,personnages,corps de femme,murs,toitures suivent le mouvement:le vent souffle sur la peinture plus le regard s'éloigne,et plus les fonds bleuissent.Après la mer casini est le seul à bord.
Si gaby choisit de traiter ses peinture en pochades c'est pour ne pas s'attarder trop longtemps.
il sait que rien ne garde moins bien la pause qu'un borde de mer!Il saisit la fougue de la vague , aussi bien que le frisson qui passe . Les bleus de cobalt l'emportent sur l'outre mer,les nuages viennent du bas, repoussent le ciel vers le haut,comme pour mieux laisser laisser le champ libre à l'océan.Le soleil n'a pas de place fixe,il ne sagit pour le peintre,que d'un outil dont il se sert à sa guise,un accessoire que l'on veut,il a pour toute utilité celle d'un projecteur.
L'essentiel c'est la mer, l'océan , les lumières , comme les ombres sont traitées avec le même empâtement: gaby casini a compris qu'une esquisse brillament enlevée est parfois préférable à une oeuvre trop bien léchée."Achever une oeuvre comme le verbe l'indique ;c'est souvent la tuer! jouant de la brosse plate aussi bien de face que de profil casini a tôt fait de combler les abords des sujets qui ne sont que des faire-valoir des prétextes pour mieuxpeindre la mer .
les contours ne risquent pas de se dissoudre dans l'environnement,ils sont suffisamment épais pour garder toute leur consistance.Parfois casini se laisse aller au plaisir des cernescontenant des aplats,épaissit les traits des masses architecturales,des ramures des arbres,comme pour les empêcher de continuer à onduler,comme pour éviter que la marée ne les emporte au large.
La grande vague emporte tout sauf le souvenir des bleus de sa jeunesse. Le peintre fait confiance à sa mémoire, il a raison c'est une bonne conseillère,elle a fait le ménage a supprimer l'accessoire et gardé l'essentiel. en quittant son pays gaby casini devait savoir qu'il était difficile d'emporter son sol à la semelle de ses chaussures, il a préféré ne garder que le BLEU de la mer tout au fond de ses yeus. ALINE LLAREUS-DINIER .

GABY À GAUCHE RÉMY PEYRANNE À DROITE EXPO GALERIE G3G JOURNAL TOULOUSAIN